Océans.

Sombres rivages , bruit d'enfer quand les vagues viennent lécher la grève

Masses liquides immenses qui frappent aveuglement les falaises blanches

Sous les rayons de la lune se montrent le peuple des océans, attiré par la pale lueur

Dans cet amas d'écailles et yeux blanc s'élance une plainte

Terrés aux fond des ports les hommes entendent ce chant qui brise les brave

Ce chant qui hurle, s'insinue au plus profond des âmes

Le peuple marin chante ses colères entre les vagues

Mais nulle réponse ne vient , seul souffle encore le vent du large

Dans le ciel scintillent alors les étoiles , lueurs d'espoir pâles et lointaines

Les yeux blanc fixent avec envie ces points inaccessibles et pleurent leur impuissance

La plainte s'élance de nouveau , et déchire le silence

Les nuages se rassemblent en de noires forteresses

La plainte s'estompe dans le bruit de tempête , les hurlements du vent prennent la relève

Tourbillons salés qui se forment sous les typhons virevoltant

A l'assaut des falaises , en guerre contre les terres , la mer monte en rugissant

Au fond des demeures la peur fait sa place entre les morts et les vivants

Toujours plus noir le ciel darde de ses éclairs les arbres et les maisons

Le feu de la panique attisé ,encore et encore, se répand

Les eaux s'enflent et grondent , la plainte en fond fais écho

Le peuple d'écaille chante encore et encore et la mer répond à chaque intonation

Peu à peu la plainte perd en puissance , s'essouffle et disparaît

Peu à peu les nuages s'estompent , blanchissent et retournent errer

Quand revient la lumière , rayons d'or de l'astre soleil, rien n'est plus

A la surface s'étale l'horizon aux couleurs de l'azur

Des terres il n' y a rien , des hommes il ne reste encore moins

Au lointain juste la mer qui ondule au gré des vents

Plus loin encore la mer s'agite aux jeux de ses habitants

Le peuple aquatique est redevenu maître de cette planète , rien ne l'entrave

Sous les eaux les palais sont en fête , débute l' ère du peuple marin